Concient que l’exploitation du potentiel minier pour le bénéfice de l’économie et des populations guinéennes a été longtemps freinée par d’importants défis tels que les problèmes de gouvernance y compris la justice et la sécurité, le manque de transparence dans la gestion des revenus miniers, le déficit en infrastructures (santé, énergie, chemins de fer, ports) et le manque de main d’œuvre locale qualifiée, le Centre du Commerce International pour le Developpment ne baisse pas les bras dans le cadre du renforcement de capacités des membres du comité national de Kimberly en Guinée. C’est dans ce cadre qu’il  a organisé le jeudi 05 décembre dernier une rencontre d’échange avec les acteurs des organisations de la société civile autour du thème :  »partage d’information et de formation des parties prenantes du comité national du processus de Kimberly. Objectif, renforcer les capacités des membres tripartites du Comité National du Processus de Kimberley en Guinée.

Présidant la cérémonie d’ouverture, le Directeur Exécutif du CECIDE, Aboubacar Diallo, a tout d’abord salué la présence des membres du comité national du processus de Kimberly en Guinée. Laquelle présence qui, pour lui, dénote de l’importance que ces acteurs accordent aux différents travaux qui sont faits dans le cadre de ce comité en matière de règlementation du diamant en Guinée et dans autres pays de l’Afrique.

Aux dires du Directeur Exécutif du CECIDE,  »depuis de nombreuses années, le Centre du commerce International pour le Développement (CECIDE) œuvre pour la promotion des obligations légales, du cadre légal de l’exploitation minière avec un accent particulier sur les droits des communautés et obligations des parties prenantes, le renforcement des capacités des autorités locales sur le code minier et ces textes d’application. Dans le cadre de ce projet national, le CECIDE, membre de la Coalition de la société civile sur le Processus de Kimberley et aussi membre du CNPK, s’appuie sur les acquis pour accompagner la structure tripartite du PK en Guinée afin de rendre opérationnel ce mécanisme qui joue un grand rôle dans la lutte contre la contrebande du diamant pour accroître la transparence ».

¨Photo de famille

A la question de savoir quels ont les objectifs de cet atelier, Aboubacar Diallo a indiqué que  »c’est de renforcer les capacités des membres tripartites du Comité National du Processus de Kimberley en Guinée ; partager les informations relatives au comité National du Processus de Kimberley pour une implication effective des nouvelles autorités de la transition, présenter les réformes entamées au sein du Processus. Egalement, présenter le processus de renouvellement des membres du CNPK-Guinée. Discuter sur les leçons à tirer de la participation de la Guinée aux activités du PK et sur l’ancien comité, des nouveaux défis du CNPK-Guinée. Faire une réflexion critique sur les résultats du Comité National du Processus de Kimberly en Guinée, cela, en discutant des lacunes et des défis, les leçons apprises, ainsi que des meilleures pratiques partagées sur la façon d’influencer le changement. Enfin, du rôle du Comité et des autres parties prenantes dans l’amélioration de la gouvernance du secteur du diamant. »

De son côté, le responsable du programme Minéraux et Développement Artisanal du CECIDE, Mamadou Diaby,u a rappelé devant les participants que  »le Processus de Kimberley a été lancé en 2003 par un groupe de gouvernements, d’organisations internationales, d’associations industrielles et de la société civile. Il repose sur un système de certification des diamants bruts, où chaque diamant extrait ou échangé doit être accompagné d’un certificat attestant qu’il ne provient pas d’une zone de conflit. Les États participants se sont engagés à mettre en œuvre des mesures de contrôle strictes pour empêcher le commerce des diamants de guerre. Et d’ajouter, les parties prenantes du Comité national du Processus de Kimberley (CNPK) en République de Guinée sont des acteurs regroupés en une structure tripartite créée au sein du Ministère des Mines et de Géologie pour mettre en œuvre le Processus de Kimberley (PK) dans le pays. Le Processus de Kimberley est une initiative internationale visant à empêcher le commerce de diamants de guerre, c’est-à-dire les diamants extraits dans des zones de conflit et utilisés pour financer des guerres civiles. L’objectif principal de ce processus est de garantir que les diamants commerciaux proviennent de sources légales, transparentes et responsables ».

A rappeler que les résultats auxquels le CECIDE s’attendait à travers cet atelier étaient l’organisation de la première réunion des parties prenantes du Comité National du Processus de Kimberley, la maitrise des enjeux et défis liés au commerce des diamants, à la lutte contre les diamants de guerre, et a la nécessité d’assurer la traçabilité et la transparence dans le secteur sont identifiés. Enfin, susciter un engagement politique et institutionnel plus fort de la part des nouvelles autorités de la transition, ainsi qu’une meilleure collaboration entre les secteurs public, privé et civil dans le cadre de la certification des diamants.

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