Le D.E du CECIDE Aboubacar Diallo

Le Directeur exécutif du Centre du Commerce International pour le CECIDE, Aboubacar Diallo, a pris part du 10 au 11 décembre dernier à une rencontre régionale de haut niveau à Abuja au Nigeria. Il s’agit de la Conférence régionale sur le contrôle parlementaire et la sécurité privée et hybride organisée conjointement par le bureau local de la Fondation Konrad ADENAUER au Nigeria et le Centre pour la Sécurité et la Gouvernance de Genève.

Cette conférence qui s’est tenue du 10 au 11 décembre 2024 à Abuja, sous le thème : « le contrôle parlementaire et la sécurité privée et hybride en Afrique de l’Ouest », a été une occasion pour le Directeur exécutif du CECIDE d’expliquer le rôle que joue son organisation dans le cadre de la sécurité et de la protection civile en Guinée, quelques actions du CECIDE dans le cadre de l’accompagnement du secteur de la sécurité privée en Guinée, les défis des activités des entreprises militaires et de sécurité privée, le rôle de la société civile dans la promotion de la réglementation, de la transparence et de la responsabilité des activités du secteur de la sécurité privée, sur comment est- ce que les organisations de la société civile tel que le CECIDE, peuvent-elles travailler avec les gouvernements pour assurer la promotion et l’intégration des perspectives des citoyens dans la réglementation nationale  mais aussi du rôle de la société civile dans la résolution des problèmes de sécurité.

Aboubacar Diallo expose devant les participants

Devant des experts, des praticiens, des décideurs politiques et la société civile, Aboubacar Diallo, a tout d’abord fait savoir que le centre du commerce international pour le développement – CECIDE – créé en octobre 2000, est une organisation de la société civile guinéenne, à but non lucratif. Elle vise d’une part à défendre et promouvoir les droits de communautés à la base, mais aussi leur prise en compte dans la définition et la mise en place des politiques publiques de développement.

Le DE du CECIDE au milieu des deux femmes.

Dans son panel axé sur la protection civile en Guinée, Aboubacar Diallo a étalé les actions du CECIDE dans le cadre de l’accompagnement du secteur de la sécurité privée dans notre pays.

 »Grâce à l’appui financier et technique du centre genevois pour la gouvernance du secteur de la sécurité DCAF, le CECIDE a participé aux côtés de l’Etat guinéen, à plusieurs activités qui ont contribué positivement  à une amélioration significative de l’accès à la sécurité par les populations guinéennes et de leurs biens mais aussi qui ont permis de prévenir les menaces que revêtirait l’avènement des entreprises militaires de Sécurité privée », dira – t-il.

Poursuivant, le CECIDE,  par la voix de son directeur exécutif, a aussi expliqué les défis des activités des Entreprises Militaires et de Sécurité Privé (EMSP) en Guinée. Dans son exposé, il a mis en lumière le caractère illégal de ces entreprises à cause de  leur faible cadre juridique et réglementaire,  les problèmes d’identification. Ce, afin de  les désamorcer, ainsi que la manière par laquelle elles ont atténué ou exacerbé les problèmes de sécurité dans notre  pays.

 »Il est important de souligner qu’à date en Guinée, grâce à la mise en place de l’Office de Régulation des agences de Sécurité privée et de la protection civile – l’ORASPC-  les problèmes de sécurité en termes de gardiennage et de surveillance des lieux sont considérablement améliorés.  L’ORASPC a mis en place une politique d’information des clients qui font recours aux services des EMSP des risques et dangers de recourir aux services des entreprises clandestines ».

A la question de savoir quel est le rôle de la société civile dans la promotion de la réglementation, de la transparence et de la responsabilité des activités du secteur de la sécurité privée, Aboubacar Diallo, déclare qu' »en  2019, le CECIDE a réalisé une étude sociologique  sur le  secteur de la sécurité privée. Cette étude a révélé l’absence d’un cadre législatif et réglementaire du secteur. Pour combler ce vide juridique, le CECIDE a initié en octobre 2020 le projet : « Accompagnement à la Gouvernance du Secteur de la Sécurité Privée en Guinée : Appui à la réforme législative et réglementaire ». Ce projet a consisté à appuyer le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile dans son initiative de réforme et de réglementation des activités de la sécurité privée. Cet accompagnement a permis de mettre en place un cadre réglementaire grâce à l’élaboration d’un décret et de cinq arrêtés d’application. Au regard de ce nouveau contexte sur le plan national et international, en 2023, le CECIDE et le DCAF ont mis en œuvre un projet de renforcement de capacités des commissaires du CNT issus de  ses commissions « lois » et « défense, sécurité et paix », l’ORASPC et les entreprises de sécurité privée sur le Guide législatif pour la Réglementation par les États des Entreprises Militaires et de Sécurité Privée », a-t-il rappelé devant les participants venus de plusieurs pays.

Les thématiques liées à la façon dont les organisations de la société civile, tel que le CECIDE, peuvent travailler avec l’Etat  pour assurer la promotion et l’intégration des perspectives des citoyens dans la réglementation nationale  mais aussi du rôle de la société civile dans la résolution des problèmes de sécurité, ont été aussi abordées par le Directeur exécutif du CECIDE lors de cette conférence régionale sur le contrôle parlementaire et la sécurité privée et hybride.

Sur ces thèmes, le Directeur exécutif CECIDE a laissé entendre que  »la société civile apporte une contribution importante à la résolution des problèmes de sécurité. C’est le cas notamment du renforcement de capacité des acteurs impliqués, la collaboration avec les services de sécurité dans la lutte contre les crimes organisés et les travers sociaux  (banditisme, consommation de la drogue). La société civile peut également jouer un rôle de facilitateur pour aider à rassembler les parties dans un processus de paix ou de transition. A titre d’exemple , le rôle du   Comité civilo-militaire dans la réforme des FDS après les évènements du 28 septembre 2009.Les ONG peuvent en outre  travailler avec le gouvernement dans le cadre de l’élaboration des textes législatifs et règlementaires en informant et renforçant les capacités des législateurs mais aussi de  toute entité concernée afin qu’ils les prennent en compte dans  les nouvelles tendances du secteur dans l’élaboration des textes ».

Présent à cette rencontre, le directeur général de l’Office de Régulation des agences de Sécurité privée et de la protection civile, Moussa Tatakourou Diawara  n’a pas manqué de saluer les efforts du CECIDE dans le cadre de la promotion du secteur de la sécurité et de la protection civile.

 

Moussa Tatakourou Diawara Directeur général de ORASPC-Guinée
Moussa Tatakourou Diawara Directeur general de ORASPC-Guinée

 » Je suis profondément marqué par la qualité de l’exposé du directeur exécutif du CECIDE. Au-delà de son exposé, j’avoue que le Centre du commerce international pour le Développement représente un grand acteur pour les autorités guinéennes en matière de reformes du secteur de la sécurité et de la protection civile. Son exposé m’a permis de comprendre les différentes actions menées par son institution dans le cadre de ce secteur. Chose qui a permis à ma direction de mener des grandes reformes au niveau de l’Office de Régulation des agences de Sécurité privée et de la protection civile. Au nom du gouvernement guinéen, j’adresse mes vives félicitations au directeur exécutif CECIDE pour la qualité de son intervention », a- t-il témoigné.

Quelques images de la rencontre.

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