La région administrative de Nzérékoré, l’un des pôles majeurs de l’exploitation artisanale du diamant et de l’or en Guinée, est confrontée à d’énormes problèmes : l’informalité persistante, les impacts environnementaux, les conditions de travail précaires, la faible traçabilité des ressources. Pourtant, cette activité constitue un levier économique essentiel pour de nombreuses communautés, en particulier dans les préfectures de N’Zérékoré, Macenta, Guekedou, Beyla, Lola et Yomou.
Face à ces enjeux, le renforcement de la sensibilisation, de la formations des acteurs miniers et la promotion de pratiques durables et responsables constituent des priorités pour les acteurs publics, les communautés locales et les partenaires techniques. Le Centre du Commerce International pour le Développement (CECIDE), fidèle à ses objectifs, ne cesse de s’investir activement dans la promotion du respect des obligations légales et du cadre réglementaire encadrant l’exploitation minière artisanale, avec un accent particulier sur les droits des communautés locales et les responsabilités des différentes parties prenantes. C’est dans ce cadre qu’il a, à travers le programme Mines et Développement artisanale MIDEXA piloté par Mamadou Diaby, organisé le lundi 30 juin dernier à Macenta un atelier de sensibilisation et de dialogue multi-acteurs sur les activités d’exploitation minière artisanale à petite échelle du diamant et de l’or.

Devant les représentants des artisans miniers, des orpailleurs et exploitants traditionnels actifs dans les préfectures de N’Zérékoré, Macenta, Guéckédou, Beyla, Lola, Yomou, ceux des coopératives minières et groupements d’intérêts économiques, des services techniques déconcentrés des mines et de la géologie, des représentants des collectivités locales, des organisations de la société civile et associations locales œuvrant dans le domaine minier et des partenaires techniques et financiers opérant dans la région, le responsable du programme MIDEXA par ailleurs directeur des programmes adjoint du CECIDE, Mamadou Diaby, a expliqué les objectifs de l’atelier.

»Il s’agit de renforcer la sensibilisation et le dialogue des artisans miniers et des parties prenantes locales sur les enjeux, les bonnes pratiques et les cadres réglementaires liés à l’exploitation artisanale du diamant et de l’or en Guinée. Informer les artisans miniers sur les obligations légales, les normes environnementales et les mécanismes de formalisation existants. Promouvoir les bonnes pratiques en matière de santé, sécurité, gestion de l’environnement et traçabilité des ressources. Encourager le dialogue entre les artisans miniers, les autorités locales, les services techniques et les partenaires du secteur. Enfin, Contribuer à la mise en place ou au renforcement d’une gouvernance locale inclusive et transparente autour de l’exploitation artisanale », a-t-il indiqué.

Et d’ajouter : » cette formation a permis aux artisans miniers de disposer des informations claires et accessibles sur les règles et les bonnes pratiques liées à leur activité. Une dynamique locale de dialogue, de concertation et de collaboration entre les acteurs est enclenchée et renforcée. Des recommandations locales sont formulées en vue d’améliorer la formalisation, la sécurité et la durabilité de l’exploitation minière artisanale et un cadre de suivi post-atelier est esquissé, en lien avec les autorités locales et les partenaires concernés ».
Pour sa part, le directeur préfectoral des mines de Macenta, Fakoly Kolié, a invité les acteurs du secteur de l’or et de diamant à faire enregistrer leurs diamants au risque d’être arrêté.
»En tant que directeur préfectoral des mines, je vous demande de faire enregistrer le diamant que vous trouverez. Dans votre pratique, dès que vous ramassez un dimant, venez le déclarer au niveau de notre direction. Si vous ne le faites pas et qu’on vous prenne avec, vous vous verrez retirer votre diamant et vous irez en prison. Enregistrer un dimant, c’est faire la promotion de la localité car les uns et les autres viendront faire des recherches », a- t- il suggéré.
Au nom des participants, Amadou Oury Barry de la confédération nationale des diamantaires de Guinée, »CONADOG », a remercié le CECIDE. Pour lui, cette formation vient répondre à un véritable problème auquel ils sont toujours confrontés.
» Nous disons merci au CECIDE pour cette session de formation. Désormais nous avons compris les notions liées aux obligations légales, aux normes environnementales et aux mécanismes de formalisation existants. Promouvoir les bonnes pratiques en matière de santé, de sécurité, de gestion de l’environnement et de traçabilité des ressources. Nous allons agir conformément au respect de ces éléments ».
A préciser que la préfecture de Macenta vient d’installer son commissariat spécial des mines et carrières. Comme pour dire que cette formation vient à point nommé.
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