La suspension de la participation de la Guinée aux travaux de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve du Sénégal (OMVS) alimente encore les débats au sein des organisations de la société civile guinéenne.

C’est dans ce cadre que l’organisation Centre du Commerce International pour le Développement (CECIDE), connue pour son sérieux, son objectivité dans le combat pour la promotion de la bonne gouvernance, de la défense des droits des communautés, a réagi ce mardi 08 Août 2023 au communiqué des autorités de la transition sur ce dossier sur lequel elle travaille depuis des années.

Suivant de près en qualité d’observateur citoyen les  enjeux de durabilité sociale et environnementale du projet de barrage hydroélectrique de Koukoutamba,  interpellé à plusieurs reprises par les impacts potentiels du projet en l’état tant sur les communautés riveraines que sur le parc national du moyen Bafing (PNMB), le CECIDE dit avoir pris note  de cette décision qu’elle qualifie de très importante.

Tout d’abord,  le Centre du Commerce International pour le Développement (CECIDE) ne manque pas de saluer  l’engagement des autorités guinéennes qui, pour lui, « est constant d’autant plus que le Programme de Référence Intérimaire de la transition (PRI) a érigé au rang de défis majeurs,  l’harmonisation plurisectorielle des politiques et des lois pour mieux concilier les exigences d’environnement et de développement ainsi qu’une meilleure responsabilisation des populations ; la préservation et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles ; la promotion des technologies alternatives et des énergies renouvelables ;  l’amélioration de la gouvernance des chocs épidémiques sur le moyen terme ; le renforcement des capacités des parties prenantes impliquées dans la gestion des ressources naturelles».

Engagée à davantage œuvrer pour la protection sociale et environnementale du projet de barrage hydroélectrique de Koukoutamba, le CECIDE, dans la poursuite de ses actions civiques a par la voix de son responsable du programme gouvernance Ibrahima Kalil Bamba formulé des recommandations aux autorités.

« Nous  suggérons humblement au Gouvernement guinéen de faire de ce momentum une opportunité pour :Approfondir l’analyse des risques, des impacts et des enjeux économiques, sociaux et environnementaux du projet de barrage en examinant certains documents disponibles y afférant dont le rapport d’étude d’impact environnemental et social (EIES), le plan de gestion environnemental et social (PGES), le rapport d’avis de la commission néerlandaise pour l’évaluation environnementale sur les plans d’action de réinstallation/EIES pour le barrage et les infrastructures annexes (2022) ainsi que la note d’information du CECIDE et d’International Rivers sur différents enjeux du barrage (2020)», formule-t-elle  aux autorités de la transition.

Et d’ajouter : « dans ces documents figurent aussi bien les principales préoccupations suscitées par le projet dans sa structure, sa localisation et ses caractéristiques actuelles que des alternatives durables pouvant aider à une prise de décision éclairée sur le barrage Koukoutamba ».

Toute chose qui, pour le CECIDE, permettra au gouvernement de « comprendre les liens entre les difficultés relatives à la mobilisation du financement du projet et les multiples réserves des institutions multilatérales de financement ou autres partenaires techniques et financiers sur les impacts potentiels du projet de barrage en l’état sur les communautés riveraines et le Parc National du Moyen Bafing dont la création a valu à la République de Guinée une reconnaissance mondiale pour ses efforts de protection de l’environnement ».

Pour terminer, le CECIDE « encourage le Gouvernement guinéen à explorer d’autres options durables de production énergétique moins coûteuses comme la petite hydroélectricité ou l’énergie solaire (photovoltaïque) dont une étude de faisabilité alternative existe par rapport au projet de barrage Koukoutamba. Le CECIDE invite également les autorités à impliquer toutes les parties prenantes, surtout les communautés riveraines du projet de barrage hydroélectrique de Koukoutamba et les organisations de la Société Civile intervenant sur le projet et ses enjeux précités dans les futures réflexions et actions y afférant pour une gestion rationnelle et inclusive de notre riche capital naturel ».

Service communication du CECIDE.

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